dimanche 26 janvier 2014

Municipales Fontaine 2014: Jean-Paul Trovero cite notre combat

Jean-Paul Trovero aux côtés de Yannick Boulard
Quelques moments forts de l'intervention de Jean-Paul Trovero, le 15 janvier 2014

La situation politique locale pour les municipales
On parle pour l'instant de 6, voire 7 listes en présence au 1er tour. 3 ou 4 à gauche, 3 à droite et extrême droite.
Parce que nous voulons avant tout le bien être de nos habitants, nous avons proposé aux autres formations de gauche de nous rejoindre.
Les écologistes ont fait le choix de partir seuls au premier tour, même s’ils reconnaissent qu’il n’y a pas de ligne de fracture politique au regard du bilan de l’actuelle majorité.
La section socialiste de Fontaine, quant a elle, n’a pas jugé bon de répondre à notre sollicitation.
Par contre nous accueillons avec un réel plaisir nos camarades et amis du Parti de Gauche et tous les socialistes qui aujourd’hui, et ils sont nombreux, ne se reconnaissent pas dans la politique d’austérité de l’actuel gouvernement .
Nous sommes toujours dans la même logique de rassemblement à gauche. Nous verrons de ce qu’il en adviendra au soir du premier tour ; je garde bon espoir que cela se fasse.
Cette campagne des municipales ne doit pas être un combat entre les composantes de gauche dont les militantes et militants portent les mêmes valeurs de Justice Sociale, de Fraternité et de Démocratie.
Il existe au niveau national des fractures importantes. Je veux parler notamment de la lutte contre l’austérité dont nous sommes porteurs ou plus récemment de la mise en place des « supers machins », de ces monstres, antidémocratiques qui éloignent les citoyens des lieux de décisions que sont les métropoles.
Mais l'adversaire dans cette campagne des municipales c’est avant tout la droite et l’extrême droite. Et la multiplication des listes a gauche est facteur de danger.

Notre combat, c’est celui contre la droite et l’extrême droite
Il est hors de question que dans notre ville de Fontaine, porteuse des valeurs de la Résistance et de l’héritage du Conseil national de la résistance, nous ayons des conseillers municipaux FN !
Depuis plusieurs années le FN se donne un visage plus "acceptable" en collant à des thématiques sociales. Alors que son fond de commerce et ses motivations profondes restent les mêmes.
L’électorat du FN est celui habituellement qualifié de populaire. Les études sociologiques et électorales montrent qu'il s'agit de personnes soit issue des classes moyennes en voie de paupérisation, soit de personnes qui possèdent peu mais craignent de le perdre. On pourrait le qualifier d'électorat de la peur.
Le Front national s'inscrit dans la droite ligne des groupuscules d'extrême droite qui s’attaquent aux syndicalistes et aux grévistes. Il ne soutient pas les salariés. En témoignent les propos de Marine Le Pen le 22 octobre 2010 lors du conflit sur les retraites : « les syndicats jettent la France dans le chaos, la tolérance zéro doit s'appliquer à tous les émeutiers ». Nos camarades pompiers en lutte depuis de nombreuses semaines, les salariés de la chimie dont les emplois sont menacés ou encore ceux de Decaux ou de Caterpillar apprécieront.
En pointant du doigt les syndicats et le mouvement associatif le FN s'attaque à deux acteurs majeurs du débat public et fait obstacle à un véritable débat démocratique
Marine Le Pen cherche à capter le mécontentement social. Mais elle ne propose rien en ce domaine. Ses positions sont ultra-libérales, comme celles de son père. Idéologiquement, elle n'a rien changé à la doctrine du Front national. Elle ne réclame aucun droit nouveau pour les salariés, aucune revalorisation des pensions et retraites, aucune demande de retour à la retraite à 60 ans à taux plein, aucune création de postes de fonctionnaires (sauf des policiers). Aucun salarié, aucun retraité n'a donc intérêt à voter pour le FN Pour capter un électorat malmené par la crise sa première fonction est de diviser, de capter la colère sociale pour la diriger contre de faux responsables, des boucs émissaires : collègues de travail, amis, voisins, surtout quand ils sont étrangers, chômeurs, jeunes, fonctionnaires, retraités, syndicalistes...
Le FN les stigmatise mais ne dit mot contre le patronat et ceux qui profitent de la crise en spéculant. Il dénonce la fraude sociale, mais cache qu'elle résulte pour 80% des entreprises. Pas un mot sur les exonérations de charges sociales pour les patrons qui coûtent cher. C'est le discours dont nous abreuvent à longueur d'année les zélateurs de l'ultralibéralisme.

Mouiller la chemise sur le terrain
Durant cette campagne des municipales il nous appartient de montrer le vrai visage du FN et de son programme. Il va nous falloir être à l'offensive dans la bataille des idées contre celles que développe le FN, souvent rejoint d’ailleurs par l'UMP.
Ne nous trompons pas de combat lors de ces municipales notre combat c’est celui contre la droite et l’extrême droite.
Mais n'oublions pas que cette bataille des idées, c'est sur le terrain qu'il faut la mener et que nous pouvons la gagner. Durant les deux mois qui nous séparent des élections, il va nous falloir à tous mouiller la chemise, être présents partout pour engager le débat avec notre entourage, nos collègues de travail, nos voisins. C'est en discutant habitant par habitant au porte à porte, sur les marchés, au pied des montées d'escalier, à la sortie des écoles, que nous pourrons briser l'isolement, combattre les idées nocives, faire reprendre goût à la vraie politique. Et faire reculer l'absentéisme extrêmement nocif pour la démocratie.