jeudi 12 décembre 2013

Nouvelle rencontre du collectif Fontaine au coeur

Ce jeudi 12 décembre, à la salle Elsa Triolet, devant une assemblée attentive et motivée, Jean-Paul Trovero a notamment cerné les principaux enjeux de la campagne des municipales à Fontaine.
Il s'agit, pour le candidat tête de liste de "Fontaine au cœur" et pour tous ceux qui adhèrent à la démarche d'union de la gauche et de rassemblement le plus large, de marquer leur différence dans un contexte national et local où existe "
un fossé entre la parole des politiques et les préoccupations de la population". Un fossé qui peut conduire aussi bien à une abstention désenchantée qu'à un vote d'exaspération dangereux en faveur du Front National.
Une démarche marquée par la sincérité
La différence, elle tient d'abord dans la sincérité, l'honnêteté de la démarche. "Pas question de faire des promesses que nous ne pourrons pas tenir". Comme cette baisse miraculeuse des impôts locaux suggérée par certains candidats : "Nous n'avons pas à rougir de l'utilisation qui est faite des impôts à Fontaine. Ils servent à améliorer le quotidien des habitants. Les diminuer reviendrait à réduire voir à supprimer nombre de services offerts à la population".
Faut-il par exemple cesser d'entretenir les routes, ne plus déneiger les voies dans de bonnes conditions ou laisser se dégrader les écoles ? Faut-il supprimer les activités physiques et sportives scolaires, ou les 10 séances annuelles de natation offertes à chaque écolier ? Serait-il raisonnable de supprimer l'aide au monde associatif et sportif, alors que son rôle éducatif est évident et qu'il tisse un lien social dont la société est en manque cruel ? A noter au passage la conséquence financière de la modification des rythmes scolaires : décidée par le gouvernement, elle coûtera chaque année aux Fontainois la bagatelle de 180 000€...
S'occuper de la jeunesse dans son ensemble
C'est avec la même honnêteté et le même esprit de responsabilité qu'est abordée la question du bilan de l'équipe municipale sortante. S'il est de l'avis général des participants aux ateliers considéré comme bon, il n'est pas pour autant question d'autosatisfaction. La place de la jeunesse dans la cité reste par exemple une question préoccupante : l'action des élus "ne peut se réduire à la réalisation d'équipements comme le skate parc qui ne concerne qu'un nombre restreint de jeunes. Il faut s'occuper de la jeunesse dans son ensemble". Ce qui signifie chercher comment établir un dialogue avec les jeunes, être à leur écoute, réussir à les intéresser et à les impliquer dans la vie locale". C'est d'ailleurs cette volonté qui est à l'origine de l'atelier spécialement consacré à la jeunesse.
Un programme construit avec les habitants
Reposant sur des choix politiques clairs axés autour des valeurs du service public, de la justice sociale, de la solidarité, du respect, le programme de "Fontaine au cœur" se construit "en étroite symbiose avec les attentes et les suggestions" émanant des participants aux quatre ateliers qui, depuis l'été, se sont réunis à dix-huit reprises. "Pour définir ce qu'il est possible de proposer de nouveau, de différent, il faut ensuite aller en débattre avec les habitants". Il convient pour cela d'avoir la volonté de se confronter avec leur ressenti, leurs insatisfactions, leurs demandes. Une volonté bien réelle, comme en témoignent les nombreuses rencontres et discussions avec les Fontainois, notamment sur le marché.
En témoigne également l'adresse aux habitants, en cours de distribution, qui, en attendant la rédaction du programme, fait part d'une certain nombre d'intentions du candidat.
Ce dont parlent les Fontainois
" Dans leur grande diversité, les habitants nous entretiennent avant tout de leur quotidien. Leurs préoccupations sont essentiellement locales". Ils ne parlent pas seulement de l'état des chaussées, du manque de places de stationnement, des transports en commun, des travaux ou des projets de construction de logements. Ils font également part de leurs craintes de voir la commune perdre son identité au sein d'une Métropole toute puissante.
Le transfert envisagé vers la Métro des compétences en matière de Plan local d'urbanisme (PLU) pourrait, par exemple, conduire "à l'implantation d'une flottille de tours de 30 mètres de hauteur, comme sur le quai de la Graille à Grenoble". Alors que le PLU fontainois n'autorise pas de constructions dépassant 4 étages plus les combles.
Jean-Paul Trovero a tenu à préciser à ce sujet que, loin d'être hostiles à l'intercommunalité(*), les élus de la majorité étaient "favorables à ce que Fontaine garde son identité au sein d'une intercommunalité choisie et partagée, qui fasse jouer la solidarité et où les décisions ne soient pas imposées".
La prochaine étape du collectif se situera le 15 janvier, avec la présentation des vœux et des propositions de programme à partir de 18h30 à la salle Edmond Vigne.
(*) Dans l'agglomération grenobloise les élus communistes ont été les premiers à se lancer dans la démarche intercommunale avec la création en 1947 du SIERG (Syndicat intercommunal des eaux de la région grenobloise). Echirolles, Saint-Martin d'Hères, Fontaine, Eybens, Gières, Poisat et Grenoble furent les premières communes adhérentes. Il y en a 33 aujourd'hui.